dimanche 21 décembre 2014

Zombie Fallout: C'est américain, donc c'est bien (Ash quote)

Décidémment, Panini books publie beaucoup et c'est encore une fois pas mal, hyper caricatural mais sympa.
pas de psychologie à deux balles et tout se justifie. la famille Talbot vit dans un quartier fermé, sécurisé. Le père, survivaliste dans l'âme, ancien marines, collectionne les armes et a préparé sa famille au pire. Et voilà le pire arrive. Pour faire face à une épidémie de H1N1 particulièrement virulente, le gouvernement sort rapidement un vaccin mal testé. rapidement les gens meurent en masse, mais surtout, ils se relèvent et sont contagieux.
Vous vous douterez que la famille Talbot a tout pour s'en sortir. l'aspect caricatural est volontaire à mon sens. On se retrouve dans du hyper classique, mais rapidement, les choses changent.
Car les zombies si classiques tendent à changer, certains se révélant particulièrement intelligents. L'auteur a dû consulter le guide de survie en territoire zombie puisque de nombreuses recettes y sont reprises. Mais faire face à des zombies intelligents capables de coordonner une attaque massive, là c'est autre chose.
beaucoup d'humour, du fight, c'est assez sympa. Ce n'est pas révolutionnaire pour deux sous mais voir l'organisation d'un quartier pour faire face à la maladie mais aussi aux autres humains est assez classique tout en apportant une touche d'humour assez improbable (imaginez un peu que vous soyez coincés avec vos voisins). Sans spoiler, on notera aussi une touche surnaturelle qui ne s'expliquera qu'après le premier tome.
C'est très américain, c'est très cliché mais on se marre et on vit avec la Famille Talbot et finalement on y croirait presque. Ce sera probablement une prochaine production tellement ça colle bien au mythe zombie.

Le dernier bastion: et si on ne savait pas que les zombies sont déjà là

On est très habitué aux histoires de zombies où une infection se déclenche et  où l'on constate rapidement l'étendue des dégâts.
Le dernier bastion propose une autre vision des choses. On prend 15 personnes isolées sur une plateforme pétrolière plus ou moins à l'abandon. Une infection se déclenche, là cela reste classique. Mais voilà, que deviennent alors 15 personnes coupées du monde, sans contact, sans informations. C'est ce que propose cette série de romans le dernier bastion (enfin le début). On suit Jane, une femme prêtre venue là, on ne sait pas exactement pourquoi, fuir en tous les cas, comme bien d'autres. Les employés de la plateforme tuent l'ennui comme ils le peuvent.
Mais voilà, ils se retrouvent rapidement coupés du monde sans savoir pourquoi. les derniers éléments à leurs disposition font état de violences un peu partout dans le monde.
Le bateau qui doit passer les chercher ne vient pas, ils doivent s'organiser pour tenir l'hiver et ses conditions abominables. Mais bien mois abominables que ce qui les attend vraiment.
Le côté original de cette série de bouquins est que l'on ne découvre l'existence de zombies qu'après un bon tiers du premier tome et que l'essentiel demeure très psychologique, l'ennemi étant avant tout en eux-même. Très rapidement, une découverte étrange les place face au mal.
L'origine en est par ailleurs très mystérieuse et il faudra attendre le deuxième tome pour en découvrir un peu plus, le premier étant avant tout une lutte pour la survie et la découverte du mal qui touche les humains.
Je ne vais pas spoiler sur le fond de l'histoire. Ici les humains ne font pas face seulement à une horde de zombies, d'ailleurs comment une horde viendrait-elle au pôle Nord, mais face à la rudesse des éléments, l'angoisse et leurs défauts.
le style est aussi assez nouveau puisqu'il s'agit ici d'une littérature toute britannique qui joue peu sur la corde du super héros et les armes (d'ailleurs sur une plateforme pétrolière, les armes se font rares).
C'est encore du Panini Book, c'est encore bien sympa et assez original pour mériter le détour. L'auteur paraît bien documenté sur le fonctionnement des plateformes pétrolières et rend très justement ce sentiment d'isolement. A lire.